Coup d’oeil : Les développements qui font des vagues
Gouvernance de l’IA
Plusieurs dirigeants emblématiques de la tech ont assisté à l’investiture du président élu des États-Unis, Donald Trump, lundi, selon des sources impliquées dans l’organisation de l’événement. Parmi eux figuraient Sundar Pichai, PDG d’Alphabet, et Tim Cook, PDG d’Apple. Leur présence était remarquable, d’autant que d’autres dirigeants de premier plan du secteur technologique—comme Elon Musk, Jeff Bezos et Mark Zuckerberg—ont également participé à la célébration, marquant ainsi un moment important pour l’industrie.
Technologies
DeepSeek, une entreprise chinoise spécialisée dans l’IA, est en train de transformer rapidement le paysage mondial de l’IA. Les modèles se distinguent par leur caractère open-source, qui permet aux développeurs du monde entier d’y accéder, de les modifier et de les développer.
Halliday, une start-up spécialisée dans les technologies portables, a dévoilé au CES 2025 une paire de lunettes intelligentes capables de projeter un minuscule écran numérique directement dans l’œil du porteur.
Les nouvelles lunettes intelligentes Ray-Ban de Meta, équipées d’un assistant IA Live, promettent une intéraction futuriste avec le monde environnant.Microsoft vise un bond en avant dans le domaine de l’IA, et prévoit d’allouer environ 80 milliards de dollars au cours de l’exercice 2025 pour l’expansion de ses centres de données destinés à soutenir la formation de modèles d’IA et les applications basées sur le cloud.
Le PDG d’OpenAI, Sam Altman, a déclaré que l’entreprise pensait savoir comment construire une AGI et qu’elle se concentrait désormais sur le développement de la superintelligence.
L’IA est en train de révolutionner le domaine juridique, offrant des solutions pour améliorer l’équité et réduire les coûts du système judiciaire.
Infrastructure
Les iPhone d’Apple sont désormais éligibles pour tester le service direct par satellite de Starlink de SpaceX, selon T-Mobile.
Roberto Cingolani, PDG de Leonardo, s’est entretenu avec Airbus pour renforcer la collaboration européenne dans le secteur des satellites. Les discussions avec Airbus et Thales visent à créer des alliances afin de mieux concurrencer les grands acteurs mondiaux tels que les États-Unis et la Chine.
Cybersécurité
Les autorités américaines évaluent les risques potentiels pour la sécurité nationale liés à l’application d’IA chinoise DeepSeek. La porte-parole de la Maison Blanche, Karoline Leavitt, a confirmé que le Conseil de sécurité nationale dirigeait cette étude, soulignant les préoccupations relatives à la domination américaine en matière d’IA.
L’Organisation de l’aviation civile internationale (OACI) enquête sur une violation potentielle de la cybersécurité à la suite d’allégations selon lesquelles un pirate informatique aurait accédé à des milliers de documents. L’agence des Nations unies, qui fixe les normes mondiales en matière d’aviation, a confirmé qu’elle examinait les rapports faisant état d’un incident qui serait lié à un groupe cybercriminel notoire.
La Maison Blanche a dévoilé un nouveau label, le Cyber Trust Mark, destinés aux appareils connectés à Internet tels que les thermostats intelligents, les moniteurs pour bébés et les lumières contrôlées par des applications.
Droits numériques
Lors d’un discours prononcé au Forum économique mondial de Davos, le PDG du géant informatique japonais NTT DATA a appelé à la mise en place de normes mondiales pour la réglementation de l’IA afin d’atténuer les risques posés par cette technologie en pleine évolution.
L’autorité italienne de protection des données (IDPA) a ouvert une enquête sur DeepSeek, une entreprise spécialisée dans l’IA, soulevant des inquiétudes quant au respect de la vie privée et au traitement des données personnelles.
Microsoft et OpenAI enquêtent pour savoir si un groupe lié à la startup chinoise d’IA DeepSeek a accédé sans autorisation aux données d’OpenAI.
TikTok fait l’objet d’une surveillance accrue après de nouvelles accusations dévoilées dans le cadre d’un procès intenté dans l’Utah, selon lesquelles la plateforme aurait sciemment permis la persistance d’activités préjudiciables, comme l’exploitation d’enfants et les abus sexuels, sur sa fonction de diffusion en direct, TikTok Live.
Juridique
Donald Trump a signé un décret présidentiel le 20 janvier 2025, approuvant un délai de 75 jours avant l’interdiction de TikTok aux États-Unis
Google a fait appel à la Cour de justice de l’UE pour annuler une amende record de 4,3 milliards d’euros pour pratiques anticoncurrentielles, arguant que cette sanction pénalisait l’entreprise pour son innovation.
La Securities and Exchange Commission des États-Unis a créé un groupe de travail chargé de clarifier la réglementation sur les crypto-monnaies.
La Commission européenne a intensifié son enquête sur X, autrefois connu sous le nom de Twitter, en se concentrant sur les changements de son algorithme et ses pratiques de modération du contenu.
Le président américain Donald Trump a signé un décret visant à protéger la liberté d’expression et à mettre fin à la censure en ligne.
Telegram, l’application de messagerie en vogue, a répondu à 900 demandes des autorités américaines pour obtenir des informations personnelles sur ses utilisateurs en 2024, avec une augmentation significative des requêtes après l’arrestation du PDG Pavel Durov en France.
Le sénateur de l’Oklahoma, Dusty Deevers , a présenté la loi sur la liberté du bitcoin (Bitcoin Freedom Act), qui permet aux résidents et aux entreprises d’utiliser le bitcoin comme moyen de paiement.
Economie de l’Internet
La Pologne a étendu son réseau de distributeurs automatiques de Bitcoin à 219 machines, dépassant ainsi le Salvador et devenant le cinquième réseau mondial, derrière les États-Unis, le Canada, l’Australie et l’Espagne.
Le lancement de la cryptomonnaie mème TRUMP a attiré une attention massive, atteignant une capitalisation boursière de 72 milliards de dollars en seulement deux jours.
Les banques de la zone euro devraient adopter un euro numérique pour contrer la nouvelle initiative du président américain Donald Trump visant à promouvoir les monnaies stables adossées au dollar à l’échelle mondiale, selon Piero Cipollone, membre du conseil d’administration de la Banque centrale européenne (BCE).
Le lancement du modèle d’IA économique de DeepSeek a provoqué une onde de choc sur les marchés technologiques australiens, entraînant une forte baisse des actions des entreprises liées à l’IA.
Le président Donald Trump a rejeté les critiques d’Elon Musk concernant un projet d’IA de 500 milliards de dollars avec l’entreprise Stargate, annoncé plus tôt dans la semaine.
Les valeurs technologiques mondiales ont connu une forte baisse mardi, avec une deuxième journée de pertes déclenchée par l’émergence d’un modèle d’IA chinois à bas prix, DeepSeek.
Le président américain Donald Trump a révélé que Microsoft était en pourparlers pour acquérir TikTok, exprimant ainsi son désir de voir une bataille d’enchères se déclencher autour de l’application populaire.
La nouvelle crypto-monnaie mème de Donald Trump, $TRUMP, a connu une croissance explosive, atteignant une capitalisation boursière d’environ 9 milliards de dollars après avoir atteint un pic à plus de 15 milliards de dollars.
Melania Trump a dévoilé sa propre crypto-monnaie, $MELANIA, juste avant l’investiture de son mari Donald Trump à la présidence des États-Unis.
Le Bitcoin a atteint un nouveau record historique, de 109 300 dollars, et se rapproche de la barre des 110 000 dollars.
Donald Trump s’est dit ouvert à l’acquisition de TikTok par Elon Musk, si le PDG de Tesla décidait de poursuivre l’achat.
Developpement
Ericsson et Bahrain Telecommunications Company (Batelco) se sont associés pour étendre et moderniser le réseau mobile à large bande de Batelco à Bahreïn, améliorant ainsi les capacités, la couverture et la capacité de la 4G et de la 5G.
Socioculturel
Les universités britanniques prennent de plus en plus leurs distances avec la plateforme X d’Elon Musk, invoquant son rôle dans la propagation de fausses informations et l’incitation aux violences raciales.
L’interdiction de TikTok en Albanie fait suite à un incident tragique survenu en novembre, au cours duquel un garçon de 14 ans a été mortellement poignardé, apparemment à la suite d’une altercation en ligne avec un camarade. Le Premier ministre Edi Rama a déclaré que la décision, annoncée le 21 décembre, visait à protéger les jeunes, mais les critiques affirment qu’elle menace la liberté d’expression et le commerce à l’approche des élections de mai.
En bref
TikTok trouvera-t-il un sauveur aux États-Unis ou sera-t-il définitivement banni ?
En décembre 2024, l’avenir de TikTok aux États-Unis était marqué par une grande incertitude, à l’approche de l’échéance fixée par la loi « Protecting Americans from Foreign Adversary Controlled Applications Act ». Cette loi, promulguée par le président Joe Biden au début de l’année, exigeait que ByteDance, la société mère chinoise de TikTok, cède ses activités américaines sous peine d’une interdiction totale d’ici le 19 janvier 2025. La tension était palpable alors que la Cour suprême s’apprêtait à statuer sur la dernière tentative de TikTok de contester la loi au nom de la liberté d’expression.
Le 19 janvier 2025, la Cour suprême a confirmé la loi « divest-or-ban », signalant la fin potentielle de la présence de TikTok aux États-Unis, à moins qu’une vente rapide ne soit conclue ou qu’une prolongation ne soit accordée. Cette décision est tombée le jour même de l’investiture de Donald Trump pour son second mandat. Ce dernier, qui avait déjà critiqué TikTok lors de son premier mandat, invoquant les risques pour la sécurité nationale, a adopté une position étonnamment différente. Dans un revirement plutôt prévisible, M. Trump a accordé un sursis d’exécution à TikTok, affirmant son intention de « résoudre le différend par des moyens politiques ». Il a également proposé une structure financière dans laquelle les États-Unis détiendraient 50 % de l’application dans le cadre d’un éventuel accord.
Le revirement de Trump a été influencé par plusieurs facteurs. Tout d’abord, sa campagne s’est appuyée sur TikTok pour établir un lien avec les jeunes électeurs, ce qui a créé un «point chaud» pour l’application. DLe revirement de Trump a été influencé par plusieurs facteurs. Tout d’abord, sa campagne électorale s’est appuyée sur TikTok pour établir un lien avec les jeunes électeurs, ce qui a créé un «point chaud» pour l’application. Ensuite, ses relations avec des magnats de la technologie comme Elon Musk, qui était devenu un allié, et Larry Ellison, d’Oracle, ont joué un rôle déterminant. Trump a publiquement exprimé son soutien à Musk ou à Ellison pour l’acquisition de TikTok, suggérant une manœuvre stratégique destinée à maintenir l’application sous supervision américaine, tout en tirant parti de sa valeur économique.
En 2020, Microsoft avait manifesté son intérêt pour l’acquisition de TikTok, mais les négociations avaient échoué. Avec ces nouveaux développements, des spéculations ont émergé concernant un possible retour de Microsoft dans la course, bien qu’aucune offre officielle n’ait été signalée à ce stade. L’implication de Microsoft pourrait permettre à un acteur technologique stable et établi d’assurer une surveillance accrue, répondant ainsi aux préoccupations en matière de sécurité.
Le soutien de Trump à Musk a suscité un grand intérêt médiatique. Musk, qui possède déjà X (anciennement Twitter), était considéré comme un acheteur potentiel en raison de son intérêt pour l’expansion de son empire numérique et de sa relation avec Trump. Cependant, les déclarations publiques de Musk sont évasives, laissant place à de nombreuses spéculations sur ses réelles intentions.
Un autre allié de Trump, Larry Ellison, avait déjà été impliqué dans des tentatives précédentes pour assurer la mainmise américaine sur TikTok. La préférence de Trump pour Ellison suggère un scénario dans lequel Oracle prendrait en charge la gestion des données de TikTok, répondant ainsi aux préoccupations de sécurité nationale. Plusieurs autres acheteurs potentiels ont également été mentionnés, notamment Mr Beast, la star de YouTube, associé à l’entrepreneur technologique Jesse Tinsley, ainsi que les milliardaires Kevin O’Leary et Frank McCourt. Ces offres allaient de rachats en cash à des partenariats stratégiques visant à intégrer TikTok à des écosystèmes technologiques plus vastes. Cependant, aucune de ces propositions n’avait encore été confirmée par ByteDance ou le gouvernement américain.
Fin janvier 2025, à la suite du décret de Trump, TikTok a bénéficié d’un sursis de 75 jours avant l’application de l’interdiction. Cette fenêtre de négociation pourrait permettre la conclusion d’une vente ou un désinvestissement partiel ou total. La décision de Trump a placé TikTok dans un vide juridique : l’application reste indisponible au téléchargement dans les magasins d’applications américains, mais les utilisateurs actuels peuvent toujours y accéder. Les complexités juridiques concernent non seulement la vente, mais aussi la question de la confidentialité et de la sécurité des données sous une nouvelle structure de propriété ou de partenariat.
Ce conflit ne concerne pas seulement le sort d’une application : il a des répercussions majeures sur les politiques technologiques mondiales, la souveraineté des données et les relations entre les États-Unis et la Chine. Le discours autour de TikTok a évolué, passant d’un risque pour la sécurité nationale à un enjeu économique et politique majeur. L’intervention de Trump ajoute un niveau d’incertitude supplémentaire quant à l’issue de cette affaire. La question de savoir si TikTok va trouver un nouveau foyer américain ou faire l’objet d’une interdiction reste incertaine, les prochaines étapes dépendant essentiellement des négociations, des interprétations juridiques et de l’évolution du paysage géopolitique.
La saga TikTok illustre la relation complexe entre la technologie, la politique et les relations internationales, où une plateforme de médias sociaux devient le symbole de débats bien plus larges sur le contrôle, la sécurité et la liberté à l’ère numérique.
La révolution cryptographique de Donald Trump : de critique du Bitcoin à leader de la blockchain
Ces derniers temps, l’ensemble du monde de la cryptomonnaie semble placer ses espoirs en un seul homme, Donald Trump, alors que son investiture marque un nouveau chapitre pour l’innovation dans la blockchain, un changement radical par rapport à son scepticisme antérieur. Il n’y a pas si longtemps, Donald Trump était l’un des critiques les plus virulents des crypto-monnaies. En 2019, il s’est rendu sur X (anciennement Twitter) pour dénoncer le Bitcoin et d’autres actifs numériques, les qualifiant de « non-monnaie » et de « basés sur du vent ». Pour Trump, les crypto-monnaies représentaient l’instabilité, le risque et l’absence de réglementation, ce qui contrastait fortement avec la stabilité économique qu’il prônait. Son dédain s’étendait aux monnaies numériques des banques centrales (MNBC), qu’il critiquait comme des outils potentiels d’ingérence gouvernementale. À l’époque, son point de vue trouvait un écho auprès des sceptiques, inquiets du potentiel perturbateur des crypto-monnaies.
Au cours des derniers mois, la position de M. Trump sur les crypto-monnaies a radicalement changé. Après avoir été un détracteur virulent, il est devenu une figure de proue du monde de la crypto. Le tournant s’est produit lorsqu’il a de nouveau publié un message sur X, mais cette fois avec un ton radicalement différent : « L’exploitation minière du Bitcoin pourrait être notre dernière ligne de défense contre une MNBC. Nous voulons que tous les Bitcoins restants soient fabriqués aux États-Unis ». Cette déclaration a marqué un revirement total, indiquant un changement d’opinion et une adoption stratégique du Bitcoin pour renforcer la domination des États-Unis. Pour quelqu’un qui avait autrefois rejeté les crypto-monnaies, cette déclaration a marqué l’aube d’un nouveau chapitre audacieux, où tout change à partir de maintenant.
Le parcours de Donald Trump dans le domaine des crypto-monnaies a atteint son apogée le jour de son investiture en tant que 47ème président des États-Unis. Quelques heures avant de prêter serment, le Bitcoin a atteint un niveau record de 109 036 dollars, un moment historique pour le marché. La communauté crypto était optimiste non seulement en raison du prix record mais aussi parce que la présidence de Trump annonçait une nouvelle ère d’innovation dans le domaine de la blockchain.
Pour attiser l’enthousiasme, Donald Trump a dévoilé sa propre crypto-monnaie : le jeton mème $TRUMP, lancée sur la blockchain Solana. Avec son nom accrocheur et ses objectifs ambitieux, le jeton a rapidement atteint une capitalisation boursière de 9 milliards de dollars. Bien que les développeurs aient insisté sur le fait qu’il ne s’agissait pas d’un véritable actif d’investissement, les critiques au sein de la communauté crypto l’ont qualifié de « rug pull » potentiel. Pourtant, l’engouement était indéniable. Ce lancement a consolidé la place de Trump en tant qu’acteur actif du monde crypto, mettant en évidence sa capacité à mêler innovation numérique et sens du spectacle.
L’implication des Trump dans les crypto-monnaies ne s’est pas arrêtée là. Melania Trump a également fait ses débuts dans cet univers, en lançant son propre jeton, $MELANIA, sur la blockchain Solana. Son jeton a fait ses débuts avec une capitalisation boursière de 1,7 milliard de dollars, complétant les initiatives de son mari et soulignant leur vision commune d’une économie numérique robuste. Ensemble, les Trump sont devenus une force incontournable dans la sphère des crypto, alimentant autant l’enthousiasme que l’innovation.
L’évolution de M. Trump, passant de sceptique à fervent défenseur des cryptos, reflète un changement plus large dans la perception des monnaies numériques. Son soutien a propulsé le Bitcoin sur le devant de la scène, dynamisé le marché et attisé l’intérêt pour l’innovation blockchain aux États-Unis. Alors que la communauté crypto attend désormais sa stratégie de réserve nationale de Bitcoin, la confiance dans sa capacité à tenir ses promesses reste élevée. L’histoire de Trump dans la crypto est celle d’un homme d’affaires visionnaire, qui a su reconnaître le potentiel des actifs numériques. De la volatilité à la validation, l’adoption croissante du Bitcoin illustre la foi de ceux qui, comme Donald Trump, voient en lui un levier pour façonner l’avenir.
Analyse
FGI 2024 et l’avenir de l’IA, la fracture numérique et la gouvernance de l’internet
Le Digital Watch Observatory dig.watch a connu une semaine intense en décembre dernier, alors que le Forum sur la Gouvernance de l’Internet (FGI) 2024 était au centre de l’attention de Diplo et de l’ensemble du domaine de la gouvernance numérique. L’événement a abordé les questions numériques les plus urgentes de notre époque : l’évolution rapide de l’IA, la fracture numérique, et l’équilibre délicat des cadres de gouvernance qui transforment notre monde. Du 15 au 19 décembre, Diplo a été fortement impliqué dans le FGI 2024, cette fois à Riyad, en Arabie Saoudite, contribuant par ses analyses et rapports à façonner un avenir numérique centré sur l’humain.
Le forum a rassemblé des experts, décideurs politiques et parties prenantes du monde entier. Les discussions ont mis en évidence trois thèmes dominants : La gouvernance de l’IA, la réduction de la fracture numérique et le renforcement de la cybersécurité, soulignant la nécessité de solutions inclusives et de stratégies tournées vers l’avenir.
Gouvernance de l’IA
L’IA a occupé le devant de la scène, comme prévu, avec des débats sur sa gouvernance, son éthique et son impact sociétal. Les discussions ont exploré une approche multifacettes, combinant des cadres réglementaires internationaux, des engagements volontaires de l’industrie et des modèles de gouvernance ascendants, adaptés aux contextes locaux. La convention-cadre du Conseil de l’Europe sur l’IA et le processus d’Hiroshima sur l’IA du G7 ont été présentés comme des initiatives mondiales s’efforçant d’équilibrer l’innovation et la protection des droits humains.
Le potentiel de l’IA à creuser les inégalités a été un autre point central, avec des appels à réduire les écarts en matière d’IA entre les pays développés et les pays en développement. Les discussions ont souligné l’importance de favoriser des écosystèmes d’IA locaux, de renforcer les compétences dans les pays du Sud et de garantir un accès équitable à l’infrastructure de l’IA. Alors que les inquiétudes concernant la transparence et la responsabilité de l’IA grandissent, des cadres comme les principes éthiques de l’Organisation de coopération numérique (OCN) offrent des solutions pour atténuer les risques sociétaux de l’IA.
La contribution de Diplo au FGI 2024
Le Dr Jovan Kurbalija, directeur de Diplo, a abordé le FGI de Riyad avec une perspective historique, soulignant les racines de l’IA dans l’âge d’or islamique. Il a souligné la contribution des mathématiciens et l’influence de la culture islamique sur le monde.
Lors de la session « Machines intelligentes et société : Une conversation ouverte », animée par les experts de Diplo, les participants ont exploré les implications philosophiques, éthiques et pratiques de l’IA. Jovan Kurbalija a introduit le concept du « droit à l’imperfection humaine », insistant sur la nécessité de préserver les défauts humains face à l’optimisation IA.
Sorina Teleanu, autre experte de premier plan et directrice des recherches chez Diplo, a mis en garde contre l’anthropomorphisation de l’IA et les risques liés à l’exploitation des données cérébrales, en particulier avec l’émergence de l’intelligence artificielle générale (AGI).
Diplo « Unpacking the Global Digital Compact » (Décortiquer le Pacte mondial pour le numérique)
La récente publication de Sorina, Unpacking the Global Digital Compact: Actors, Issues and Processes, présentée lors du FGI, a offert une analyse détaillée des négociations autour du Pacte numérique mondial. Elle y explore l’évolution des versions du Pacte sur 18 mois de discussions, les interactions entre processus de gouvernance numérique et coopération internationale et les implications du Pacte dans le cadre plus large de la gouvernance numérique mondiale. La publication présente une interaction unique entre le détail des dispositions spécifiques, parfois à la limite de la pédanterie linguistique, et le détail pour fournir une perspective plus large de la gouvernance et de la coopération numériques. La publication place également le PMN dans le contexte plus large de la gouvernance numérique mondiale et des mécanismes de coopération. Elle propose une série de questions auxquelles les parties prenantes peuvent réfléchir en explorant l’interaction entre les processus, la mise en œuvre et le suivi du PMN, du SMSI et de l’Agenda 2030.
Lors des débats sur la gouvernance de l’IA, M. Kurbalija a plaidé pour un développement décentralisé afin d’éviter la concentration du pouvoir. M. Henri-Jean Pollet, d’ISPA Belgique, a insisté sur les modèles open-source comme garantie de fiabilité. L’évolution de la dynamique entre l’Homme et l’IA a été discutée, y compris les changements dans la communication et la nécessité d’une éducation à l’éthique de l’IA, comme l’a soulevé Mohammad Abdul Haque Anu. M. Kurbalija a souligné l’accent mis par Diplo sur les outils d’IA qui augmentent les connaissances humaines sans remplacer la prise de décision, et a conclu la session en appelant à poursuivre l’exploration du rôle de l’IA dans la construction de l’avenir de l’humanité.
Fractures numériques : connectivité et inclusion significatives
La fracture numérique reste un problème majeur avec un tiers de la population mondiale encore hors ligne. Le FGI a mis en avant le concept de « connectivité significative », visant à assurer : un accès sécurisé, une utilisation productive, une expérience en ligne enrichissante. Des solutions ont été proposées pour connecter les communautés mal desservies : des investissements ciblés dans l’infrastructure rurale, l’utilisation du spectre sans licence et la Technologie satellitaire, notamment les satellites en orbite terrestre basse (LEO).
Les disparités entre les hommes et les femmes ont également été mises à l’honneur. Les statistiques ont révélé des inégalités flagrantes, les femmes ne représentant que 10 % des postes de direction dans la technologie. Les intervenants ont appelé à la mise en place de programmes de mentorat, à la prise en compte des spécificités culturelles et au développement des capacités afin d’accroître la participation des femmes dans les espaces numériques. Des exemples tels que l’interface de paiement unifiée de l’Inde et le système PIX du Brésil ont montré comment l’infrastructure publique numérique (IPN) peut combler les écarts économiques, à condition d’inclure de solides protections des consommateurs et des programmes d’alphabétisation numérique.
Cybersécurité : résilience dans un paysage complexe
Les sessions consacrées à la cybersécurité ont souligné la montée en complexité des cybermenaces et la nécessité de disposer d’une infrastructure numérique résiliente. Les discussions ont souligné l’importance de normes universelles de cybersécurité, suffisamment flexibles pour s’adapter aux divers contextes locaux, tandis que l’IA a été reconnue à la fois comme une solution et un risque pour la cybersécurité. L’IA améliore la détection des menaces et automatise les réponses, mais elle présente également des vulnérabilités – telles que les attaques adverses et l’empoisonnement des données – posent des défis majeurs.
Les difficultés rencontrées par les pays en développement pour renforcer leur cyber-résilience restent une préoccupation majeure. Les intervenants ont mis l’accent sur le renforcement des capacités, la mise en œuvre des cadres existants et les stratégies adaptées. La cyberdiplomatie est apparue comme un outil essentiel, en particulier en Afrique et au Moyen-Orient, une plus grande participation aux négociations mondiales est nécessaire pour façonner les normes en matière de cybersécurité et garantir des protections équitables.
Gouvernance des contenus et durabilité environnementale
La complexité de la régulation des contenus dans des contextes culturels variés a soulevé des questions cruciales. Si l’IA offre des solutions potentielles pour la modération des contenus, ses implications éthiques et ses biais restent irrésolus. La désinformation a également été un enjeu urgent, avec des experts plaidant en faveur de l’éducation numérique, d’initiatives de vérification des faits et de collaborations multipartites pour préserver l’intégrité démocratique.
Les discussions sur la durabilité se sont entremêlées aux politiques numériques, mettant en lumière l’impact environnemental de l’IA, des déchets électroniques et des infrastructures de données. La contribution du secteur numérique à hauteur de 4 % des émissions mondiales a suscité des appels en faveur d’achats informatiques durables, de stratégies d’économie circulaire et de normes d’IA plus respectueuses de l’environnement. L’exploitation de l’IA pour atteindre les objectifs de développement durable (ODD) a également été abordée, avec son potentiel d’accélération des progrès grâce à l’analyse des données en temps réel et à la prédiction climatique.
Perspectives d’avenir : réalités locales et coopération mondiale
L’expertise du FGI a donné quelques conseils pour l’avenir mettant en avant l’importance de la coopération multipartite afin de traduire des cadres mondiaux tels que le SMSI+20 et le Pacte numérique mondial en politiques locales concrètes. À Riyad, le FGI 2024 a réaffirmé que relever les défis numériques – de l’éthique de l’IA à la fracture numérique – nécessite une approche nuancée, multidimensionnelle, holistique et inclusive. Le forum a servi de plateforme d’échange pour des idées novatrices et un appel à l’action : construire un avenir numérique équitable, durable et sécurisé pour tous.
Rendez-vous en Norvège qui accueillera le FGI 2025 !
DeepSeek : Accélérer les progrès mondiaux ou rivaliser avec ChatGPT ?
Bien que le nom de l’entreprise rappelle quelque peu Google DeepMind, lancé plus tôt, le nouvel acteur du marché a suscité un engouement considérable, attirant l’attention et du public et devenant dès son lancement l’une des plus grandes surprises de la planète en matière d’IA.
DeepSeek, une entreprise basée en Chine, jouit d’une grande popularité, principalement grâce à ses fonctionnalités les plus recherchées, qui rivalisent avec celles de géants comme OpenAI et Google, mais aussi en raison des fluctuations boursières notables qu’elle a engendrées.
Dans les points suivants, nous allons explorer ces facteurs et ce que l’avenir réserve à cette jeune entreprise, notamment dans le contexte de la dynamique entre la Chine et les États-Unis.
Comment cela a-t-il commencé ? Origine de DeepSeek
DeepSeek est une société d’IA chinoise basée à Hangzhou, Zhejiang, fondée par l’entrepreneur et homme d’affaires Liang Wenfeng. L’entreprise développe des LLM open-source et est détenue par un fonds spéculatif chinois, High-Flyer Capital.
Tout a commencé en 2015 lorsque Liang Wenfeng a cofondé High-Flyer Capital. Au début, il s’agissait d’une startup, mais en 2019, elle est devenue un fond spéculatif axé sur le développement et l’utilisation d’algorithmes de trading d’IA. Pendant les deux premières années, ils ont utilisé l’IA uniquement pour le trading.
En 2023, High-Flyer a fondé une startup appelée DeepSeek, et Liang Wenfeng a été nommé PDG. Deux ans plus tard, le 10 janvier 2025, DeepSeek a annoncé la sortie de sa première application de chatbot gratuite. L’application a dépassé son principal concurrent, ChatGPT, en devenant l’application gratuite la plus téléchargée aux États-Unis en seulement 17 jours, provoquant une agitation sans précédent sur le marché.
Un impact sans précédent sur le marché
Peu de gens ont manqué le lancement du modèle DeepSeek, c’est pourquoi le marché boursier en a ressenti l’impact, tout comme certains des plus grands géants.
Par exemple, la valeur des actions de Nvidia a chuté de 18 %. Des baisses similaires ont été enregistrées par des géants comme OpenAI, Google et d’autres entreprises d’IA axées sur les petites et moyennes entreprises.
De plus, il existe une inquiétude légitime parmi les investisseurs, qui pourraient rapidement changer d’orientation et rediriger leurs investissements. Cependant, cela pourrait entraîner une chute encore plus importante des actions des plus grandes entreprises.
L’approche open-source
DeepSeek adopte une philosophie open-source, rendant ses algorithmes d’IA, ses modèles et les détails de sa pratique librement accessibles au public. L’entreprise a déclaré qu’elle était attachée à la transparence et qu’elle encourageait la collaboration entre les développeurs et les chercheurs du monde entier. Elle plaide également en faveur d’un écosystème de l’IA plus inclusif et plus innovant.
Sa stratégie pourrait remodeler le paysage de l’IA, car elle permet aux individus et aux organisations de contribuer à l’évolution de la technologie de l’IA. L’initiative de DeepSeek souligne l’importance d’une collaboration ouverte pour faire avancer les choses et résoudre des problèmes complexes dans l’industrie technologique.
Face à la demande croissante de développement éthique et transparent de l’IA, le modèle open-source de DeepSeek crée un précédent pour l’industrie. L’entreprise ouvre la voie à un avenir où les percées en matière d’IA seront le fruit d’un effort collectif plutôt que d’un contrôle propriétaire.
Un modèle d’IA moins cher qui a bouleversé le marché
En étant moins cher que ses concurrents, DeepSeek a ouvert la porte du marché de l’IA à de nombreuses autres entreprises qui ne disposent pas d’une puissance financière aussi importante. Comme le dit le Dr Jovan Kurbalija, directeur exécutif de Diplo, dans son article de blog intitulé « How David outwits Goliath in the age of AI ? », « l’ère de David défiant Goliath est arrivée dans le domaine de l’IA ».
Pour les particuliers, cela signifie que les coûts mensuels sont réduits de 30 à 50 %, ce qui peut être, et est souvent, la plus grande motivation pour les utilisateurs qui cherchent à économiser.
Les privilèges dont jouissaient autrefois ceux qui disposaient de ressources financières plus importantes sont désormais accessibles à ceux qui cherchent à faire progresser leurs petites et moyennes entreprises.
Cybermenaces et défis rencontrés par DeepSeek
Peu après son lancement, DeepSeek a connu un revers important lorsqu’il a été révélé qu’une erreur avait exposé des informations sensibles au public.
Cette situation a suscité l’inquiétude de nombreuses personnes, d’autant plus que l’immense popularité de l’assistant d’IA a conduit à son retrait de l’AppStore plus souvent que l’offre d’OpenAI, et qu’un grand nombre de données sont devenues accessibles.
Des experts ont exprimé leur inquiétude quant à la possibilité que d’autres personnes aient pu accéder aux données ayant fait l’objet d’une fuite. L’entreprise n’a pas encore commenté l’incident, alors que la vulnérabilité du système constitue une base que les groupes de pirates peuvent exploiter.
DeepSeek pour la première place, ChatGPT défend le trône
La course à l’IA s’intensifie, DeepSeek défiant le leader du secteur, ChatGPT, dans le but de s’emparer de la première place dans le domaine de l’IA. Grâce à son approche « open-source », DeepSeek attire rapidement l’attention en mettant publiquement à disposition ses modèles et ses méthodes d’entraînement, ce qui favorise l’innovation et la collaboration au sein de la communauté de l’IA.
La compétition s’est encore intensifiée lorsque DeepSeek a affirmé avoir construit un modèle d’IA comparable au ChatGPT d’OpenAI pour moins de 6 millions de dollars (4,8 millions de livres sterling). À titre de comparaison, Microsoft, le principal partenaire d’OpenAI, prévoit d’investir environ 80 milliards de dollars dans l’infrastructure de l’IA cette année.
Alors que DeepSeek progresse avec son modèle transparent et accessible, la bataille pour la suprématie en intelligence artificielle s’intensifie. Reste à voir si cette ouverture surpassera la présence établie de ChatGPT, mais une chose est certaine : le paysage de l’IA évolue plus rapidement que jamais.
Pourquoi DeepSeek gagne-t-il en popularité en 2025 ?
DeepSeek s’est imposé comme un acteur majeur de l’IA en adoptant une philosophie open-source, mettant ses modèles et ses données d’entraînement gratuitement à la disposition des développeurs. Cette transparence a favorisé une innovation rapide, permettant aux chercheurs et aux entreprises de s’appuyer sur sa technologie et de contribuer aux progrès de l’IA.
Contrairement aux systèmes fermés contrôlés par les géants de la technologie, l’approche de DeepSeek favorise l’accessibilité et la collaboration, attirant ainsi une communauté croissante de passionnés d’IA. Son développement rentable, qui permettrait d’obtenir des résultats comparables aux modèles de premier plan avec un investissement nettement inférieur, a également attiré l’attention.
Alors que la demande de solutions d’IA plus ouvertes et adaptables augmente, l’engagement de DeepSeek en faveur du partage des connaissances le positionne comme un concurrent de poids dans le secteur. Il reste à voir si cette stratégie redéfinira le paysage de l’IA, mais son influence croissante en 2025 est indéniable.
DeepSeek dans le futur : Développement, caractéristiques et stratégies
Maintenant qu’elle a connu le « succès du jour au lendemain », l’entreprise chinoise souhaite propulser DeepSeek au sommet et le positionner parmi les entreprises d’IA les plus puissantes au monde.
Les utilisateurs peuvent certainement s’attendre à de nombreuses fonctionnalités avancées qui alimenteront une bataille féroce avec des géants tels que DeepMind et ChatGPT.
Stratégiquement, DeepSeek tentera de percer sur le marché américain et d’offrir des solutions plus accessibles financièrement, ce qui obligera les acteurs clés à faire des coupes significatives.
DeepSeek est sans aucun doute un véritable hit sur le marché, mais il reste à voir si le prix est la seule mesure de son succès.
L’avenir nous dira s’il fera un bond dans sa propre technologie et dépassera complètement la concurrence ou s’il restera au coude à coude avec les géants, voire s’il s’affaiblira.
Une chose est sûre : l’entreprise chinoise a sérieusement secoué le marché, qui aura besoin de beaucoup de temps pour s’en remettre.
L’informatique quantique peut-elle déchiffrer le code des crypto-monnaies
La révolution numérique a introduit des innovations remarquables, et l’informatique quantique émerge comme l’une de ses étoiles les plus brillantes. Alors que cette technologie commence à démontrer son immense potentiel, des questions se posent quant à son impact sur la blockchain et les cryptomonnaies. Avec sa capacité à résoudre des problèmes considérés comme insolubles, l’informatique quantique redéfinit les limites de la puissance de calcul.
Cependant, ses avancées rapides laissent beaucoup se demander si elle renforcera l’écosystème crypto ou si elle compromettra sa sécurité et sa nature décentralisée. Cette percée informatique peut-elle renforcer les cryptomonnaies, ou constitue-t-elle une menace pour leurs fondements mêmes ? Plongeons plus profondément dans cette question.
Qu’est-ce que l’informatique quantique ?
L’informatique quantique représente une avancée technologique révolutionnaire. Contrairement aux ordinateurs classiques qui traitent les données en binaire (0 et 1), les ordinateurs quantiques utilisent des qubits, capables d’exister dans plusieurs états simultanément grâce à des phénomènes quantiques tels que la superposition et l’intrication.
Par exemple, la nouvelle puce de Google, Willow, est censée résoudre un problème en cinq minutes seulement – une tâche qui prendrait environ dix septillions d’années aux superordinateurs les plus rapides du monde -, ce qui met en évidence l’extraordinaire puissance de l’informatique quantique et alimente le débat sur ses implications.
Ces progrès permettent aux machines quantiques de traiter des problèmes comportant d’innombrables variables, ce qui profite à des domaines tels que les véhicules électriques, la recherche sur le climat et l’optimisation de la logistique. Alors que l’informatique quantique promet un traitement plus rapide et plus efficace, son intersection avec la technologie de la chaîne de blocs ajoute une couche de complexité, de sorte que l’histoire prend une tournure intéressante.
Quel est le lien entre l’informatique quantique et la blockchain ?
La technologie blockchain repose sur des protocoles cryptographiques pour sécuriser les transactions et garantir la décentralisation. Les crypto-monnaies telles que Bitcoin et Ethereum utilisent la cryptographie à courbe elliptique (ECC) pour protéger les portefeuilles et les transactions au moyen de puzzles mathématiques que les ordinateurs classiques ne peuvent pas résoudre rapidement.
Les ordinateurs quantiques représentent un défi de taille à ces fondements cryptographiques. Leur puissance de traitement avancée pourrait potentiellement exposer les clés privées ou altérer les enregistrements des transactions, menaçant ainsi l’environnement de confiance sur lequel repose la blockchain.
Opportunités : Les crypto-monnaies peuvent-elles bénéficier de l’informatique quantique ?
Si les risques sont préoccupants, l’informatique quantique offre plusieurs possibilités de révolutionner la blockchain :
- Des transactions plus rapides : Les algorithmes quantiques pourraient accélérer considérablement la validation des transactions, répondant aux défis de scalabilité
- Sécurité renforcée : Les développeurs peuvent exploiter les principes quantiques pour créer des algorithmes plus robustes, sécurisés contre les attaques quantiques.
- Une décentralisation plus efficace : Les calculs à base de quanta pourraient améliorer la fonctionnalité des contrats intelligents et des applications décentralisées (DApps).
En adoptant les avancées quantiques, l’industrie de la blockchain pourrait évoluer pour devenir plus robuste et évolutive, ce qui constitue une excellente nouvelle pour la communauté crypto, optimiste quant au potentiel de progrès.
En quoi l’informatique quantique menace-t-elle les crypto-monnaies ?
Malgré ses avantages prometteurs, l’informatique quantique présente des risques importants pour l’écosystème des crypto-monnaies, en fonction de son utilisation et de ceux qui la contrôlent :
- Casser la cryptographie à clé publique : Les ordinateurs quantiques équipés de l’algorithme de Shor peuvent décrypter les codes ECC et RSA. Des tâches qui prendraient des millénaires aux ordinateurs classiques pourraient être accomplies par un ordinateur quantique en quelques heures seulement. Cette capacité menace d’exposer les clés privées, ce qui permettrait aux pirates d’accéder aux portefeuilles et de voler des fonds.
- Oligopole minier : Le processus de minage, essentiel à la création de crypto-monnaies et à la validation des transactions, dépend de la difficulté de calcul. Les ordinateurs quantiques pourraient dominer les activités de minage, perturbant ainsi la décentralisation et l’équité fondamentales des systèmes de blockchain.
- Risques liés aux portefeuilles dormants : Les portefeuilles dont les clés publiques sont exposées, en particulier les plus anciens, présentent un risque accru. Une attaque quantique pourrait compromettre ces fonds avant que les utilisateurs ne puissent adopter des mesures de protection.
Les prévisions suggérant que des ordinateurs quantiques capables de briser les normes de cryptage actuelles pourraient voir le jour d’ici 10 à 20 ans, voire plus tôt, l’urgence de faire face à ces menaces s’intensifie.
Solutions : Jetons résistants aux quanta et cryptographie
Lorsqu’il y a un défi, il y a une solution. Le secteur des crypto-monnaies s’attaque de manière proactive aux menaces quantiques avec des jetons résistants au quantum et une cryptographie post-quantique. La cryptographie basée sur réseaux, par exemple, crée des puzzles trop complexes pour les ordinateurs quantiques, avec des projets comme CRYSTALS-Kyber qui mènent la charge. Les méthodes basées sur le hachage, comme le XMSS de QRL, garantissent l’intégrité des données, tandis que la cryptographie basée sur le code, comme le système McEliece, utilise des signaux bruités pour protéger les messages. La cryptographie polynomiale multivariée ajoute également des défenses robustes par le biais d’équations complexes.
Comme nous pouvons le constater, des solutions prometteuses sont déjà à l’œuvre pour faire respecter les principes de la blockchain. Ces innovations sont cruciales non seulement pour sécuriser les crypto-actifs, mais aussi pour maintenir l’intégrité des réseaux de blockchain. Les mesures résistantes au quantum garantissent que les enregistrements des transactions restent immuables, préservant ainsi la confiance et la transparence sur lesquelles reposent les systèmes décentralisés.
L’avenir quantique des crypto-monnaies
L’informatique quantique est extrêmement prometteuse pour l’humanité, mais elle est également porteuse de défis, en particulier pour la blockchain et la crypto-monnaie. À mesure que ses capacités augmentent, les risques pour les protocoles cryptographiques existants deviennent plus évidents. Toutefois, la communauté des crypto-monnaies fait preuve d’une résilience remarquable,avec le développement de technologies résistantes au quantique visant à sécuriser l’écosystème. Ce cycle de menaces et de solutions est un mouvement perpétuel : chaque avancée technologique introduit de nouvelles vulnérabilités, qui sont ensuite contrées par des défenses tout aussi innovantes. C’est le prix inévitable à payer pour entrer dans l’ère de la finance décentralisée moderne et le potentiel de transformation qu’elle apporte.
L’avenir des crypto-monnaies ne doit pas être en contradiction avec les progrès quantiques. Grâce à une innovation proactive, une collaboration étroite et la mise en place de solutions résistantes au quantique, la blockchain peut non seulement survivre, mais aussi s’épanouir dans l’ère quantique. L’informatique quantique représente-t-elle une menace pour les crypto-monnaies ? La réponse réside dans notre capacité d’adaptation. Après tout, un grand pouvoir s’accompagne d’une grande responsabilité – et d’une grande opportunité.
Le paysage réglementaire mondial de la crypto : entre innovation et contrôle
La technologie blockchain et les crypto-monnaies redéfinissent les économies modernes grâce à leur nature décentralisée et sécurisée. La blockchain, un registre numérique, garantit l’immuabilité et la transparence des transactions en distribuant les données sur des réseaux, empêchant ainsi tout contrôle centralisé ou toute falsification. Initialement développée pour le Bitcoin en 2009, la blockchain sert aujourd’hui de base à diverses applications, notamment les contrats intelligents, la gestion des chaînes d’approvisionnement et les systèmes de vote, éliminant les intermédiaires et renforçant la sécurité.Les cryptomonnaies, comme Bitcoin et Ethereum, fonctionnent sur ces réseaux, permettant des échanges sécurisés et décentralisés, sans dépendre des banques traditionnelles ou des autorités centrales.
Malgré leur capacité de transformation, les crypto-monnaies sont confrontées à des défis tels que la volatilité des prix, les incertitudes réglementaires et les problèmes d’évolutivité. Elles sont susceptibles d’être utilisées à des fins de blanchiment d’argent ou d’évasion fiscale en raison de leur nature pseudonyme.
Par conséquent, les gouvernements du monde entier font renforcer la réglementation afin de protéger les consommateurs, prévenir les activités illicites et stabiliser les marchés. Des cadres réglementaires comme «Know Your Customer» (KYC) et «Anti-Money Laundering» (AML) visent à réduire ces risques, chaque pays adoptant des approches différentes – des centres favorables aux crypto-monnaies tels que la Suisse et Singapour aux politiques restrictives de la Chine et de l’Inde.
Aux États-Unis, la réglementation des crypto-monnaies a progressé graduellement. Les efforts législatifs visent à définir les crypto-actifs comme des titres ou des marchandises, créant ainsi de la clarté pour les entreprises et les investisseurs. Sous l’administration de Donald Trump, une position pro-crypto a émergé, mettant l’accent sur la déréglementation et l’innovation, avec notamment des plans pour développer une réserve de Bitcoin et revitaliser l’exploitation minière. Pendant ce temps, la Russie a introduit des règles strictes pour les transactions crypto dans le commerce extérieur, visant la transparence et l’intégration tout en imposant des exigences de conformité détaillées.
En Europe, la loi sur les marchés des crypto-actifs (MiCA) établit un cadre réglementaire unifié pour les crypto-actifs dans l’ensemble de l’UE. Il traite de la gouvernance, de la protection des consommateurs et des mesures anti-manipulation, avec des dispositions pour les monnaies stables et des exigences d’agrément pour les fournisseurs de services. Le MiCA reflète une tendance mondiale à la normalisation de la réglementation afin de favoriser la confiance et l’innovation dans les actifs numériques.
À l’échelle mondiale, les pays adoptent des approches variées pour réglementer les crypto-monnaies. Le Japon assouplit la réglementation pour les intermédiaires non boursiers, le Brésil déploie des lois complètes sur les crypto-monnaies pour attirer les investisseurs, et le Kenya élabore des cadres pour favoriser l’innovation tout en garantissant la sécurité et la transparence. Ces efforts soulignent la reconnaissance croissante du rôle des crypto-monnaies dans l’inclusion financière et le développement économique.
Alors que les crypto-monnaies gagnent en importance, la collaboration internationale reste essentielle. Des organisations telles que le Conseil de stabilité financière et le Forum économique mondial soulignent la nécessité de normes réglementaires unifiées pour faire face aux risques transfrontaliers et veiller à ce que l’innovation s’aligne sur la protection des consommateurs. L’évolution constante des cadres réglementaires met en évidence l’équilibre délicat entre la promotion de l’innovation et l’atténuation des risques, ouvrant la voie à un écosystème financier mondial stable et sûr à l’ère numérique.